samedi 30 mai 2009

La vie continue. Toujours.

Je ne viens plus très souvent ici, peut-être parce que je vais mieux même si quelques jours après mon dernier billet daté du 24 avril, j'ai eu une rechute terrible qui a durée plusieurs jours. Des jours entiers à pleurer, à me demander pourquoi, à m'appitoyer sur mon sort... une fois de plus. J'ai un souvenir plutôt flou de ces quelques jours de désespoir, peut-être parce que mon cerveau désire oublier. Je n'ai rien dit à Div. Ces larmes, je les ai expliqué par toutes sortes de raison sauf la réalité : je pleurais encore l'ex-mari. Ce qui fût alors le plus difficile n'était pas tant que j'avais encore de la peine, mais que c'est arrivé sans raison particulière alors que je sentais qu'il y avait amélioration de mon état lorsque ça s'est pointé.

Ça m'a destabilisé, et à la tristesse s'est ajouté l'incompréhension, et la colère. Et la question : et quand tout cela va-t-il enfin finir?

C'était il y a un mois et même si je vais mieux, j'ai peur. Peur que ce ne soit que de la poudre aux yeux et que les crises reviendront malgré le fait que bien des choses ont changé depuis ce dernier mois. Des choses qui me font dire aujourd'hui hors de tout doute que même s'il devait revenir en rampant, je ne retournerai jamais avec l'ex.

L'expression tout fini par se savoir est tellement vraie... et j'ai fini par apprendre des trucs que je n'ai pas aimé, des attitudes et des habitudes que l'ex avait (et a sans doute toujours) et dont je ne savais rien. Et qui ne collent pas à la définition que je me fais d'un couple uni et fidèle. Et qui, surtout, met un voile sur les presque douze années que j'ai passé avec lui, le voile du doute... ce que j'ai appris me fait aujourd'hui croire que l'ex cachait bien plus que quelques petits fantasmes comme nous en avons tous. Je ne saurai jamais jusqu'à quel point mes doutes sont réels, ni même s'ils sont fondés... et cela a pour impact que tout le reste de ma vie, je me demanderai si toutes ces belles années et ces magnifiques souvenirs qu'il me laisse étaient réellement aussi roses que l'ex me l'a laissé voir...

Je ne saurais jamais, et ne pas savoir, ça tue à petit feu. J'ai perdu une grande part de ma confiance, et une part de respect aussi, pour l'ex, alors que j'avais encore tout ça en poche la semaine dernière.

***

Div.

Je ne sais plus trop sur quel pied danser avec lui. Il me déstabilise, il m'angoisse, et parfois je me dis que tout cela ne vient pas de lui, mais plutôt de mon incertitude. Et tout à la fois, je crois suffisamment le connaître pour savoir lorsque quelque chose ne tourne pas rond et j'ai ce sentiment, malgré l'énorme et importante conversation de la semaine dernière. Parce que j'écris beaucoup, j'avais tout écrit de ce que je voulais lui dire avant de lui en faire mention, pour m'aider, et me remémorer.

Détail :

I think what confuses me a lot, and that I realise only now, is that even if we defined the word *love* for us, we use it as if we were a couple. I call you mon amour, mon coeur, love... you do the same. We tell each other *I love you* all the time... to me, that's what couples do. We do that and at the same time, we say to each other that we are not a couple, and that I don't owe you anything and you don't toward me either... It confuses me a lot. I told you I'm used to live *as a couple* since 18 years now and all these littles things remind me of it. I guess I have more of a hard time to split things than I thought at first when it comes to that. I'm not saying it was wrong for us to do that, I'm just saying that maybe it made it harder, at least for me.

(...)

We won't know if we'll love each other until we meet. If we do fall in love, we will then have to decide if we start it, or if we stay in a more casual relationship like now... at least I want it to turn out more casual. That's the thing I'll think about this week mostly. But until we meet, I don't think we can already decide if we're ready to go ahead with it or stop it right away. We can't know for sure.

Ce fût une très importante conversation, du type ça passe ou ça casse parce que la tension entre nous était devenue insupportable. Depuis, elle est moins forte entre nous, mais aussi j'ai eu une semaine très chargée donc je n'ai eu que très peu de temps pour m'ennuyer et me morfondre, seule, comme il arrive trop souvent... comme ce soir, tiens. Au terme de cette conversation de dimanche dernier, nous avons décidé d'aller de l'avant et de nous rencontrer. Nous devions d'ailleurs en parler aujourd'hui mais Div tarde, il n'est pas online, il n'a pas donné de nouvelles depuis jeudi sinon qu'un très bref texte sur mon cellulaire aujourd'hui en guise de réponse au mien qui, c'était l'évidence, exigeait presque de ses nouvelles après plus de 36 heures de silence. Alors voilà, je m'inquiète et me demande si, à nouveau, quelque chose ne tourne pas rond.

Parce qu'avec Div, je ne sais jamais sur quel pied danser; il est si différent, si distant parfois... c'est sa nature de solitaire, certes, mais tout à la fois ça ne me rassure pas parce que lorsque quelque chose cloche de son côté, il a aussi tendance à se refermer sur lui-même pour réfléchir. Alors ces silences, je ne sais jamais si c'est sa nature qui reprend le dessus ou un truc qui va bientôt me sauter à la figure. Je dois apprendre à accepter de vivre ainsi ou partir, je suppose.

Mais voilà, je ne sais pas ou j'en serais sans lui. Je l'aime déjà trop pour la relation réelle que nous avons (ce qui est d'ailleurs l'un des piliers du problème entre nous). J'y fonde beaucoup d'espoir, sans doute parce que j'ai toujours cet urgent besoin de compter pour quelqu'un et qu'il est le seul homme qui s'intéresse ne serait-ce qu'un peu à moi depuis bien longtemps déjà. Je me sens comme si j'étais un peu désespérée, sans l'être... c'est difficile à expliquer.

Et si je lui disais tout ça, je le ferais fuir pour de bon.