jeudi 2 avril 2009

11. Il fait [enfin] soleil sur Montréal.

Ce n'est pas parce que je suis silencieuse que je suis au plus mal; ces jours-ci en fait, ça serait plutôt le contraire.

Le dicton dit que le temps arrange les choses. C'est bien vrai tout ça; les choses s'apaisent d'elles-mêmes, il ne faut que du temps [et un peu d'espoir aussi]. Depuis vendredi dernier, depuis mon dernier billet, plus une seule crise de larmes n'est venue assombrir mon ciel. J'ai bien eu les yeux dans l'eau quelques fois, bien sûr, mais rien de comparable à ces torrents de larmes et ces spasmes incontrôlables qui étaient encore mon quotidien jusqu'à il y a une semaine à peine. Je vais mieux, je me sens plus en contrôle, et cela se reflète sur tous les aspects de ma vie. Je sais d'avantage où je vais, ce que je veux, ce à quoi j'aspire et je mets en place petit à petit tous les éléments pour que d'ici quelques mois, le puzzle se complète exactement comme je le désire. Encore une fois, tout est une question de temps, et si ça ne réussi pas à ce moment, je pourrai au moins dire que j'aurai fait les efforts en ce sens.

Et ces dernières heures, mes efforts se sont surtout concentrés autour de Div. Div, qui prend de plus en plus de place, de plus en plus d'importance. Quiconque n'a jamais vécu une situation similaire ne peut imaginer combien une personne que l'on a jamais rencontré puisse devenir aussi importante, aussi essentielle. Et, surtout, transporter tant de choses et nous faire découvrir une face cachée de nous-même qui nous échappait jusque là.

Hier soir, une longue et importante conversation entre nous a de nouveau porté fruits; pour son âge - puisqu'il n'a que vingt-cinq ans alors que j'en ai trente-deux bien sonnés - cet homme ne cesse de m'étonner. Il a une capacité de raisonnement, une vision des choses qui en feraient pâlir plus d'un. Beaucoup d'hommes d'âge mûr pourraient apprendre de lui, et il l'a encore prouvé hier. De définir ce que nous sommes actuellement l'un pour l'autre, de savoir pourquoi nos visions diffèrent mais se rejoingent tout à la fois, de réaliser que nous aspirons tous les deux à un futur similaire m'a fait le plus grand bien. Et m'a fait réalisé à quel point je tiens à lui même si mon coeur est encore meurtri, et à peur du même coup.

On ne peut refaire le passé, mais on peut certes préparer l'avenir, et pour l'instant mon avenir s'annonce plus prometteur avec Div qu'avec quiconque. Bien que la situation soit délicate, que les différences d'âge, de culture, de pays et de langue pourraient peut-être s'avérer être des obstacles insurmontables, je crois que nous tentons tous les deux de tirer le meilleur de la situation pour la raison toute simple que nous sommes assurément attachés l'un à l'autre, et que nous croyons que le meilleur reste encore à venir.

Si on m'avait dit qu'un jour j'aspirerais plus que tout à me retrouver dans les bras d'un jeune américain, et que mon quotidien serait en grande partie forgé autour de la concrétisation de cette aspiration, j'aurais sans doute éclaté de rire.

Comme quoi la réalité dépasse parfois la fiction... et c'est bien tant mieux.

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