mardi 17 mars 2009

2. Le sommeil solidaire.

Il est plus de deux heures du mat'. Je devrais dormir, mais non seulement je n'y arrive pas, mais je ne suis pas vraiment très fatiguée non plus. Il fait noir, seule la lumière de mon ordinateur portable m'éclaire; je sens le chat couché à mes pieds mais je ne le vois pas, trop éblouie que je suis par l'écran et sa cathodique blancheur.

Je suis seule dans la pièce [minus the cat] mais, dans mes oreilles, le sommeil de Div, petits ronflements réguliers qui pulsent à chaque quatre secondes, sons rauques si différents de sa voix suave et mélodieuse.

Comment en suis-je arrivée à dormir ainsi avec un homme qui n'est pas là pour de vrai est une histoire bien longue à raconter, et surtout très étrange à justifier. Voici donc pourquoi je ne débuterai pas l'explication du comment il se fait que mon sommeil n'est pas toujours solitaire, même si je suis en théorie fin seule dans la pièce [minus the cat, toujours]. Je dirai cependant que cette présence rassurante m'est nécessaire, peut-être pas vitale mais très certainement salutaire dans la présente situation. Que grâce à Div, grâce à cet homme qui prend chaque jour un peu plus de place dans ma vie et dans mes trippes, mes longues nuits ne sont pas aussi vides qu'elles devraient sans doute l'être en cette période de lourde transition. Que la technologie peut être un lien formidable entre deux êtres, un port d'attache, le seul en fait.

Dormir avec Div par biais de nos simples voix refait tout mon monde, m'ouvre déjà un horizon un peu moins sombre sur cet avenir incertain en lequel j'ai pourtant si confiance. Je me sens moins à la dérive, je sais que je ne ferai pas naufrage.

Tout ça à cause d'un souffle régulier dans mes oreilles, la nuit.

1 commentaire:

  1. ... et au matin, les oiseaux qui chantent à sa fenêtre raisonnent comme une douce symphonie.

    RépondreSupprimer