mercredi 18 mars 2009

5. La peur au coeur.

Ta voix qui trahie ton impatience, ta colère, ta frustration... Moi aussi j'en ai marre, tu sais.

Marre de t'imposer des conditions restrictives qui ne font qu'ajouter à tout ce que je t'ai déjà fait subir, horrible mistake pour lequel je m'en veux encore et que je n'arrive pas à me pardonner. Je ne sais pas trop comment tu peux en arriver à me faire toujours autant confiance après cette trahison horrible que j'aurais souhaité ne jamais avoir à t'avouer, cette même trahison que je n'arrive pas à détester entièrement puisque sans elle, tu n'aurais jamais fait partie de ma vie. Comment fais-tu, dis-moi? Tu me dis que tu as besoin de temps pour regagner ma confiance, mais sais-tu à quel point tu me l'accorde déjà trop si j'ose la comparer à tout ce que tu sais qui aurait pu [aurait dû] la briser pour de bon? Cette confiance fragile comme du verre, brisée en milliers de petits morceaux que tu recolles patiemment un à un chaque jour sous prétexte que malgré tout tu m'aimes trop pour me forcer à sortir de ta vie...

C'est presque terrible d'être aimée comme ça [presque].

Tes angoisses sont aussi miennes... nous partageons les mêmes. Tout comme toi, j'espère chaque jour qu'il ne soit pas trop tard, que quelque part dans ton esprit l'irréversible ne se soit pas déjà produit. Et s'il ne te restait qu'à te l'avouer? Rien que d'y penser j'ai envie de pleurer, alors je n'y pense pas. Plutôt, je persiste à croire tout ce que tu me dis, je bois à l'eau de tes paroles si douces à mon égard et je ne me pose pas de questions. J'étanche ma soif de toi...

... puis je ferme ma gueule.

Et alors que j'attends patiemment ce jour dont je ne sais encore rien, je ne cesse d'espérer que ce jour-là, le réconfort de mes bras saura t'envelopper et saura, du même coup, me réconcilier avec moi-même. J'ose croire que nous aurons notre heure, notre gloire, notre Nirvana. Je continue à t'aimer plus que je ne le devrais sans doute mais contrairement à tout le reste, cela ne me fait pas peur. Je n'ai pas peur de toi ni des papillons qui battent de l'aile au creux de mon ventre [mais ça ne dors donc jamais, ces bestioles?].

Mais j'ai tout de même peur. C'est plus fort que moi. J'ai cette peur atroce de te perdre alors que je ne t'ai pas encore [re]trouvé. Et surtout, surtout, j'ai peur de ne jamais avoir la chance de plonger mes yeux dans les tiens, de te demander pardon et de voir si, peut-être, tu me laisseras alors coller mes lèvres à ton oreille pour sceller le tout d'un I love you.

ZIK

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire